
Le fait religieux en entreprise est mieux accepté qu'il y a quatre ans, surtout chez les jeunes, selon un sondage publié lundi par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et l'Institut supérieur du travail, un organisme de conseil en relations sociales.
Au total, 37% des salariés déclarent avoir déjà été confrontés à des faits religieux sur leur lieu de travail, mais ils sont 67% chez les 18-24 ans, d'après l'enquête réalisée par Toluna-Harris Interactive du 11 au 14 février auprès d'un échantillon de 1.155 salariés âgés de 18 à 65 ans travaillant dans des entreprises privées de 100 salariés et plus ou dans le secteur public.
Les faits religieux constatés peuvent être des signes ostentatoires (croix, kippa...), des demandes alimentaires spécifiques, des demandes de congés à motif religieux, de temps de prière, voire du prosélytisme.
Les jeunes acceptent beaucoup plus le fait religieux en entreprise que leurs aînés : 46% des salariés de 18-24 ans jugent notamment acceptable de refuser de s'asseoir là où une personne de l'autre sexe s'est assise, et 42%, contre 20% pour l'ensemble des salariés, trouvent acceptable de refuser d'entrer en contact avec certains clients selon leur sexe.
À 40%, les jeunes estiment aussi acceptable le refus de contact avec certains clients selon leur religion, contre 19% de l'ensemble des salariés.
Parmi les attitudes les plus acceptées par l'ensemble des salariés, le jeûne pendant les heures de travail, à 76% contre 74% en 2021, ou la pose de jours de congés pour raison religieuse (71% contre 69%).
La Rédaction (avec AFP)